Cette réflexion s’adresse à tous ceux et celles voulant accéder de manière singulière aux découvertes et hypothèses récentes touchant les liens entre les générations et leurs valeurs, à la thématique de la raison (processus mentaux structurés, systématiques et rigoureux) et les émotions au cœur de la construction de sens (dimension intime de l’adaptation, de l’ambition, de l’audace) de plus en plus présentes chez les nouvelles générations.
Au sein du groupe, chaque individu insiste afin d’avoir le droit d’influencer la nature des changements et la façon de les mettre en place. Pour reprendre Jean-Pierre Le brun dans son ouvrage Un immonde sans limite (Érès, 2020) « S’ensuit en toute logique que plus aucune finalité commune ne pourra encore légitimement contraindre les membres du corps social : la prévalence est définitivement passée du côté de l’individu. »
L’ère du vide (Gilles Lipovetsky), la postmodernité (Jean-François Lyotard), la modernité liquide (Zygmunt Bauman), la société du spectacle (Guy Debord) : nombre de penseurs sont d’accord pour identifier, en ce début du XXIe siècle, une sorte de perte de cohésion sociale et idéologique qui répond à l’extension politico-économique du néolibéralisme.
Dans nos sociétés occidentales, nous sommes tous des « individus de droit » délaissant au passage des « individus de devoir » poussés à chercher des solutions individuelles à des problèmes collectifs (engendrés socialement), ce qui ne permet pas de les résoudre (Pierre Bourdieu). On ne peut pas vraiment se protéger individuellement de l’emprise des technologies, ou bien éviter individuellement la mobilité dans un marché du travail flexible. Les liens humains sont devenus précaires, ce qui est en adéquation avec le changement constant imposé par la vie socioéconomique.
Toutefois, qui pourrait rassembler assez de courage pour concevoir un projet « d’une vie entière », alors que les conditions dans lesquelles chacun doit accomplir ses tâches quotidiennes sont continuellement en évolution ? Sommes-nous d’accord pour énoncer que la distinction entre le « toujours consentir à avancer » et le « toujours gagner en compétences », invite les organisations à élargir le cercle des collaborations entre les générations pour être en capacité d’agir ?
*Pour en savoir davantage au sujet de cette conférence, n’hésitez pas à me contacter pour de plus amples informations.